Chaque histoire est différente. Bien différente. Certaines sont parfaites, d'autres ont tout d'un conte de fée, et d'autres encore sont triste à en pleurer. Chaque histoire est faite dans un seul but... Faire éprouver des émotions, diverses et variées. Parfois, une histoire est tellement surréaliste qu'on pourrait penser que l'auteur est soit complètement fou, soit complètement stupide... Ou les deux, simplement, parce que pour pondre des choses pareilles... C'est qu'il doit y avoir un problème. Rassurez-vous, pour celle-ci, l'auteur ne réserve rien de complètement absurde... Enfin, si ce n'est la situation en elle-même, bien entendus. Rien de farfelus non plus en soit. Juste l'histoire d'une vie, une seule petite vie, qui avait plutôt mal, voir très mal commencé et qui depuis, c'est considérablement améliorée. Laissez-vous donc compté l'histoire de ce garçon, dont le destin semblait scellé, mais qui, grâce à sa force intérieure, parvint à tout changer, pour à la fin totalement brillé.

Commençons donc de manière conventionnelle, ça sera plus simple pour suivre, et ne pas perdre les deux du fond qui s'endorment déjà presque. Ton nom est Moon Seung-Joo, tu es né le dix-huit juillet 1992 à Séoul et le moins que l'on puisse dire, c'est que tu es loin, très loin d'être né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Venu au monde dans une famille sans le sou, résultat d'un accident, d'une capote qui avait lâché... La grossesse de ta mère ayant été détectée trop tardivement, il n'avait pas été possible pour elle de se faire avorter, pourtant, elle avait insisté, très lourdement insister. Pour elle, cet enfant allait être une source intarissable d'ennuis, et surtout, un véritable gouffre financier, pour leur porte-monnais déjà bien troués. Face à l'impossibilité de se débarrassé de toi, elle n'avait eu d'autres choix que de subir cette grossesse non-désirée, attendant simplement que le jour fatidique arrive enfin et que tu ne pointes le bout de ton nez. Pas du tout soutenue par son mari, c'est seule qu'elle avait finalement accouchée, en cette belle journée ensoleillée qui commençait à peine. Refusant de te prendre dans ses bras, choquant les infirmières qui n'eurent donc pas le choix que de te garder avec elle, t'installant dans un de ses lits pour nouveau-nés, on peut dire que ta petite vie de bébé commençait d'une manière totalement à chier... Et pas sûr que ça puisse s'améliorer. Bien obligée de te ramener chez elle au bout d'un moment, elle dût la encore se faire à l'idée que tu dépendais d'elle, et qu'elle n'allait avoir d'autres choix que de s'occuper un minimum de toi, si elle ne voulait pas avoir des ennuis. Par dépit, elle fit donc semblant de jouer les bonnes mères, sous les yeux de ton père, complètement déconnecté de la réalité, autant obnubilé par le fait de boire que par celui de respirer. Dès le départ, ta vie se résuma à cela... Le minimum d'attentions vitales par ta mère, et absolument rien de la part de ton père.  Ce cirque dura jusqu'à tes 13 ans environ... Et il fut stoppé net, du jour au lendemain. En effet, ton paternel avait décidé qu'il était temps pour lui de foutre le camp de là, pour vivre sa vie de pochtron plus loin... Laissant sa famille, et surtout, sa femme, de nouveau enceinte et ça, de plusieurs mois, sans le sou, sans rien... Plongeant vos vies, déjà minables, dans quelque chose de bien pire encore.

Une fois de plus, il était trop tard pour ne pas garder cet enfant, alors à l'image de ce qu'elle avait fait pour toi, elle se contenta d'attendre cet enfant, dont elle n'avait aucune idée d'avec quoi elle allait le nourrir, ayant presque déjà liquidé tout l'argent qu'elle avait de côté. Et toi, totalement impuissant, tu tentais pourtant de l'aider. Malgré l'aversion que tu avais toujours éprouvé envers elle, tu tentais de la rassurer, lui promettant que dès que tu aurais l'âge, tu travaillerais.. Mais rien n'y faisait, cette femme restait telle qu'elle était et avait toujours été... Une mégère, une minable, incapable d'aimer qui que ce soit d'autre qu'elle même.

Dès qu'elle eut accouché d'une petite fille nommée Mi Nae, elle s'en débarrassa aussi vite qu'elle l'avait fait avec toi. C'est à toi qu'elle confia l'enfant, et comme ça elle, elle pouvait continuer sa vie morne et sans intérêt, qui consistait à rester devant la télé toute la journée. Confié un bébé à un enfant de 13 ans... Ne faut-il pas être stupide ? Ne faut-il pas être complètement inconsciente ? Oh si, une sorte de combo de tout ça. Ceci dit, tu avais toujours été quelqu'un d'extrêmement intelligent et débrouillard, alors tout s'était bien passé... Tu avais ressenti, dès le départ, une profonde peine envers cet enfant, car tu savais très bien ce qui l'attendais. Tu n'étais pas bien vieux, mais tu étais décidé à donner à ta petite sœur l'amour que toi, tu n'avais jamais eu, t'occupant d'elle du mieux que tu le pouvais avec le peu de moyens que tu avais. Les années filant, le grand-frère protecteur était finalement devenu comme un père, pendant que la mère, elle, était à peine capable de tenir sa famille à flot, incapable de conserver un travail bien longtemps, en raison de sa feignantise aggravée... Toi, tu avais désormais 16 ans et tu t'occupais toujours de ta petite sœur, laissant complètement de côté ta scolarité puisque vous n'aviez pas les moyens de la faire garder.  Au bout d'un moment, votre vie pitoyable et complètement arcaïque ayant suscité les ragots et l'intérêt, ce qui aurait dû arriver depuis un moment déjà arriva... Et ta mère fut dénoncée aux services sociaux.


Accusée de négligence envers ses enfants, ces derniers lui furent tout bonnement retirés, et elle fut carrément emprisonnée... N'étant pas majeur, tu fus envoyé dans une famille d'accueil et malgré ton refus catégorique de la lâchée, on te pris ta petite sœur, l'envoyant dans une autre famille, sans vouloir te dire quoi que ce soit. Tu eus juste le droit de te taire, alors que tu voyais s'éloigner lentement cette voiture, dans laquelle on emmenait la fillette, qui pleurait à chaudes larmes, ne comprenant pas ce qui se passait. Toi-même, il fallut plusieurs personnes pour te maîtriser, et c'est finalement à bout que tu t'étais laissé tomber, en larmes, serrant les poings. Impuissant, n'ayant pas d'autres choix que de suivre ceux qui t'emmenaient, c'est finalement chez une famille très riche que tu atterris. Ayant eu pitié de toi et ton histoire, ils te prirent sous leur aile, et malgré la tristesse et la méfiance que tu ressentais, tu te rendis très vite compte que c'était des gens absolument merveilleux, qui ne cherchaient qu'à faire en sorte que tu te sentes à l'aise et apprécier. Dès le début, tu fis en sorte de leur parler de Mi Nae, et d'a quel point tu voulais la retrouver. C'était ta petite sœur, tu t'en étais toujours occupé... Tu l'aimais. Et contre toutes attentes, ils acceptèrent d'essayer. Leur statut et leur argent aidant, des dizaines d'avocats se succédèrent, prétendant tous, les uns comme les autres être capables de gagner et la récupérer... Sans le moindre succès. Un nombre incalculable de procès eurent lieu, et systématiquement, ils se soldèrent par un échec, les services sociaux refusant catégoriquement de dire ne serait-ce que l'endroit ou elle se trouvait. Exaspérer, tu observais tous ces gens tenter de gagner ces procès, et plus ils perdaient, plus ta rage grandissait... Il n'y avait donc personne pour la sortir de là ? Personne d'assez qualifié pour gagner un foutu procès ? Et bien soit... Toi, tu le ferais. Toi, tu vouerais ta vie à cela, s'il le fallait, tu la récupérerais, quoi qu'il puisse t'en coûter. Tu t'étais fixé cet objectif... Plus moyen de reculée.

Grâce à ceux que tu pouvais appeler ta nouvelle famille, tu avais pu reprendre une scolarité. Heureusement pour toi, ton intelligence aidant, tu avais roulé sur absolument tout le retard que tu avais accumulé... Et après plusieurs années d'études acharnées, tu fus en mesure de te lancer. D'abord stagiaire, tu eus droit au coup classique d'être celui qu'on envoie faire du café... Mais bien rapidement, et dès que tu eus l'occasion de montré ce que tu valais, tous furent obligés de constaté une chose : tu étais doué, pire que doué. Bientôt, tu fus carrément embauché... Et après ça, il ne te fallut pas longtemps pour te hisser au sommet. Enchainant les affaires et les remportant avec brio, tu pus rapidement te consacrer à ce qui avait toujours été ton objectif : pouvoir enfin revoir ta sœur, la récupérer et l'avoir de nouveau à tes côtés. Comme tu l'avais prévu, ce ne fut pas facile, aussi bien psychologiquement que mentalement, puisque tu avais découvert en cours de route qu'elle était battue dans sa famille actuelle. Gagné le procès fut chose aisée pour toi, et bientôt, tu pus enfin la revoir... Être capable de la serrer dans tes bras, sans jamais la lâcher. La première réaction qu'elle eut, en te voyant, c'est pleurer... Après quoi, elle avait souri, et elle s'était jetée dans tes bras, te serrant contre elle tellement fort qu'elle aurait put t'étouffée. De ton côté, tu avais entouré son corps frêle de tes bras, et tu lui avais juré de ne plus jamais la lâcher... Après tout, tu avais toujours été et serais toujours la seule famille qu'elle avait jamais eue. Elle vit désormais avec toi depuis quelques mois maintenant, et toi, tu viens d'ouvrir ton propre cabinet d'avocat. La cohabitation avec elle se passe à merveille, le seul souci dans le fond, c'est que quand vous êtes ensemble dans la rue... On al prend systématiquement pour ta petite amie. En effet, la demoiselle fait très mature pour son âge, et elle est également très jolie. On ne va pas se mentir, c'est assez handicapant pour toi, puisque les filles n'osent pas t'approcher avec ça.... C'est peut-être pourquoi, à bientôt 30 ans, tu n'as toujours pas trouvé chaussure à ton pied. Enfin ça, et le boulot, puisque tu bosses comme un acharné. Ceci dit, ça risque peut-être de changer, puisque depuis quelques jours, tu as une petite stagiaire qui vient de débarquer au cabinet. Le moins que l'on puisses dire, c'est qu'elle ne te laisses pas indifférent...